Au Ve siècle, pour repousser les attaques des peuples francs, on élève à Bondues un fort avec une tour solide et élevée, appelé Fort du Pot-de-Fer. Il se maintient pendant sept cents ans...

De l’obscurité à l’époque moderne

Les informations dont nous disposons aujourd’hui sont très fragmentaires, du moins en ce qui concerne les premiers temps de Bondues, de sa naissance à l’époque médiévale.
En effet, de ces époques lointaines, nous ne savons quasiment rien et sommes réduits à des hypothèses : une voie romaine passait-elle sur le territoire de la commune? D’où vient le nom même de Bondues ?

Heureusement, le Moyen Age est moins obscur que l’antiquité : un certain nombre de documents, conservés aux Archives Départementales du Nord (ADN) à Lille, témoignent de l’implication de quelques seigneurs dans la vie locale et les cours des comtes de Flandres et des Ducs de Bourgogne. Citons, entre autres, Jacquemes de Bondues, chevalier du XIIIème s. ou Hughes de Hames, Chambellan de Philippe le Bon au XVème s.

Au XVIème s., le village de Bondues sera marqué, comme partout en Flandres, par les troubles religieux qui opposèrent Catholiques et Protestants. Troubles dont le paroxysme fut atteint en juillet et décembre 1566 lorsque l’Eglise de Bondues fut saccagée par les Gueux à deux reprises.

Pour la période moderne, le nombre de sources augmente au fil du Temps. Nous disposons par exemple d’une vue du village par Adrien de Montigny, réalisée en 1603 pour les albums du Duc Charles de Croÿ (voir ci-contre), qui possédait un grand nombre de fiefs dans la région.
En outre, les ADN disposent d’enquêtes fiscales, de dénombrements de plus en plus nombreux, ce qui nous permet d’avoir des aperçus ponctuels du village à cette époque.

Nos connaissances sont complétées par les registres paroissiaux et les recherches généalogiques qui permettent de mieux connaître le rôle de familles nobles installées sur le territoire de Bondues, comme les familles d’Hespel ou de Bournonville par exemple.

Le village des XVIIIème et XIXème siècles

Mais c’est surtout à partir de la période postrévolutionnaire que les documents permettent d’appréhender dans une certaine globalité la vie de la commune.
En effet, les Archives communales disposent de sources très prolixes à partir de cette époque : registres des délibérations du conseil municipal (à partir du premier datant de 1790), cadastres avec matrices cadastrales à partir de 1804, recensements de la population à partir de 1820, documents issus de la gestion communale…

Par ailleurs, c’est à Bondues l’époque des fermes et des châteaux.
Des fermes tout d’abord : en 1854, on dénombrait 146 fermes, comme par exemple celles de l’Hôtel ou de l’Espadoue, dont les bâtiments existent encore aujourd’hui. Bondues est alors un village d’agriculteurs, mais aussi de tisserands et de bobineuses, pour une population de plus de 3100 habitants.

C’est aussi l’âge des châteaux. En 1721, Jacques-Joseph du Bosquiel fait construire un nouveau château en lieu et place de l’ancien.

Puis furent construits successivement le Château de la Folie en 1729, celui du Vert Bois en 1743 et celui de la Serre (aujourd’hui appelé « Château de la Vigne ») vers 1770-1780.

Au XIXème s. s’ajouteront ceux de la Croix Blanche et le Château d’Hespel, érigé en 1885 par René d’Hespel et qui brûlera en 1945.

Histoire de l'église Saint-Vaast Bondues

L’église Saint-Vaast quant-à-elle, a été consacrée en 1893. 

Consultez le document guide et histoire de l’église Saint Vaast

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Le XXème siècle : des Temps difficiles à la métamorphose

La première moitié du siècle restera marquée par les deux Guerres Mondiales. En effet, à deux reprises, Bondues a été contrainte de subir l’occupation des troupes allemandes.
Installées au Fort Lobau, elles investissent également la commune dont elles prennent la tutelle. Occupations difficiles à vivre pour la population soumise à l’emprise des Allemands, aux difficultés de ravitaillement, aux réquisitions de toutes sortes.
Occupation de la Deuxième Guerre Mondiale dont la douloureuse trace subsiste aujourd’hui encore au sein des vestiges du Fort Lobau où, entre 1943 et 1944, 68 résistants de la région furent fusillés.

A partir des années 1960, on assiste à une véritable métamorphose de la commune qui, avec la construction des lotissements (Bois d’Achelles, Domaines de la Vigne et du Golf…), voit sa population croître pour dépasser les 10 000 habitants aujourd’hui.

La petite commune agricole va ainsi devenir résidentielle, le nombre de fermes en activités baissant peu à peu au fur et à mesure qu’on avance dans le XXème siècle : d’une soixantaine à l’aube des années 1950, il n’en restait plus que 18 en 2000…

Les différentes municipalités ont su cependant préserver l’écrin de verdure de la commune qui est plus que jamais de nos jours une petite ville à la campagne.

Photos d'archive


Sources Historiques et Bibliographiques

  • Archives Communales
    – Séries anciennes (GG, D, F, G, L, Q…) – en cours de classement,
    – Séries contemporaines (W)
     
  • Bibliographie sommaire
    – BONTE T., NAZE F., Bondues, Coll. Mémoires en Images, Editions Alan Sutton, Joué-lès-Tours, 1997.
    – DERVAUX L., Bondues, Histoire de cette commune depuis son origine jusqu’à nos jours, L. Lefort imprimeur-libraire, Lille, 1854.
    – Jacobus, Revue du Club d’Histoire Locale de Bondues, 16 n° parus de 1980 à 1990.
    – NAZE F., Histoire de Bondues, Nord Patrimoine Editions, Cambrai, 2002.