5 espaces pour comprendre la Résistance

Qui a résisté ?

À l’entrée du musée, une salle perpétue le souvenir des 68 fusillés du Fort de Bondues.
Sous les photos sont indiqués l’âge, la profession de ces hommes qui ont donné leur vie pour que vive la France.
Malgré la diversité des origines sociales, des âges, des idéaux, ils rencontrent le même destin face aux balles du peloton d’exécution.

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Pourquoi résister ? 

La région a connu déjà quatre longues années d’occupation pendant la première guerre mondiale.
Elle a connu aussi les durs combats de la campagne de France en mai-juin 1940.
Placée, à la suite de l’armistice, sous l’autorité de la Kommandantur de Bruxelles, elle craint de ne plus être française.
Surtout industrielle, marquée par une forte tradition syndicale, la région connait l’exode, le rationnement et affirme trés tôt son opposition aux Allemands et à Vichy.

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C’est quoi, résister 

Distribution de tracts, renseignements, mise en place de réseaux d’évasion : la résistance prend dans la région de multiples formes. Pour mieux comprendre les conditions de vie d’un résistant, un intérieur d’époque est reconstitué avec l’incontournable TSF.
L’atelier d’imprimerie évoque l’importance prise dans le Nord par la presse clandestine.
Des maquettes illustrent les actions de sabotage.

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Comment résister 

Des itinéraires de résistants, une évocation de la grève des mineurs de mai-juin 1941, permettent de comprendre la diversité des motivations, la nature individuelle et collective de l’engagement des Résistants.
Un panneau sur les Réseaux et Mouvements dans la région évoque la complexité des organisations de Résistance.

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Quels dangers 

Progressivement, la répression par les polices allemande et française se durcit.
Les arrestations, les conditions de détention et les tortures infligées aux résistants sont évoquées par la reconstitution d’un cachot ou d’un camp de concentration avec ses déportés derrière les barbelés.

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A la fin du parcours, une vaste frise chronologique rappelle les grandes étapes de la Seconde guerre mondiale ainsi que les grandes dates de la Résistance nationale et régionale.

 

 

Histoire du Fort

Pourquoi un fort à Bondues ?

Après la guerre de 1870, pour moderniser le système de défense, l’État-major décide de construire autour de la ville de Lille une ceinture de 6 forts et 2 batteries, selon le principe édicté par Séré de Rivières (par la suite 13 ouvrages intermédiaires les complèteront). Installés sur les axes de communication, les tirs croisés d’artillerie doivent permettre de défendre les accès de la ville.
Construit sur la commune de Bondues, le fort Lobau contrôle la RN 17 de Lille à Menin, principale voie de communication vers la Belgique toute proche.

 

À quoi ressemblait le fort ?

En forme de trapèze (270m X 170m), entouré d’un fossé large de 8 m, le fort est partiellement enterré et entouré de terrains rapportés.
Il peut recevoir 750 hommes dans ses casernes, 15 tonnes d’armement, et être équipé de 40 pièces d’artillerie de gros et de moyens calibres.
Les travaux commencent en 1878, et sont achevés 6 ans plus tard.

 

En quoi l’histoire du fort est-elle paradoxale ?

Après avoir servi de 1894 à 1899 à des exercices d’artillerie pour le 43° de ligne, le fort est occupé par les Allemands du 13 octobre 1914 au 17 octobre 1918.
A nouveau, en juin 1940, il devient dépôt de munitions pour l’armée allemande. Il sert également d’entrepôt et de mess pour les officiers de la base aérienne de Bondues récemment terminée.

 

 

Quels liens existent-ils entre le fort et la Résistance ?

De mars 1943 à mai 1944, 68 résistants furent fusillés dans les fossés du fort Lobau. Les Allemands, dans leur retraite font sauter le fort le 1er septembre 1944 ; le 3, les Bonduois libérés découvrent la macabre réalité des tombes numérotées et le poteau d’exécution criblé de balles, devant une casemate endommagée.
Une liste, trouvée sur un officier allemand par des FFI lors des combats de la libération, donne l’identité de la plupart des fusillés.

 

Que devient le fort après la Seconde guerre mondiale ?

Déclassé en 1962 par l’autorité militaire, le fort est acheté par la commune de Bondues qui entreprend des travaux de terrassement à partir de 1979. En juin 1965, un mémorial immortalise le souvenir des 68 fusillés.
En mai 1986, est constituée l’association « Souvenir de la Résistance et des Fusillés du Fort de Bondues ». En septembre, la Cour Sacrée est inaugurée en présence de Marie-Madeleine Fourcade, chef du réseau Alliance (décédée en 1989), et Maurice Schumann, porte-parole de la France Libre.
La Cour Sacrée sert de lieu de commémoration et de manifestation patriotique.

 

Depuis quand est ouvert le Musée de la Résistance ?

En septembre 1997, un Musée est inauguré par M. J.P. Masseret, secrétaire d’Etat aux anciens combattants.
Maurice Schumann, décédé en 1998, prononça à cette occasion l’un de ses derniers discours.
La création du Musée est soutenue par la commune qui s’investit pleinement dans cette œuvre d’histoire.
Le Musée se propose, dans une démarche pédagogique, de présenter la Résistance à partir d’exemples régionaux et de parcours de résistants fusillés à Bondues.
En 2009, le musée devient municipal. Il accueille chaque année plus de 6 000 visiteurs.

 

(avec l’aimable autorisation du CHL – Club d’Histoire Locale de Bondues)